Avec le dessin sur sable, l’artiste crée des images en direct sur scène pour évoquer les relations des animaux et des humains
Un grand écran vertical est utilisé pour la projection.
Avec la compagnie du Singe Debout, David Myriam participe à la nouvelle mouture de la pièce de théâtre intitulée "Cet animal qui nous regarde".
Dates prévues
- Paris : 1er mars 2010, présentation sur invitations
- Bourges : 11 et 12 mars 2010, Maison de la Culture, Le Hublot
- Vannes : 18 e t 19 mai 2010, Théâtre Anne de Bretagne
Sur le spectacle
- Direction : Jade Duviquet - Cyril Casmeze.
- Un spectacle très librement inspiré de textes
de Gustave Flaubert, Rainer Maria Rilke et Jacques Derrida. - Conception, adaptation et mise en scène : Jade Duviquet
- Interprètes : Cyril Cazmèse, Marc Wery, Hélène de Vallombreuse, David Myriam, Titou le chat, et Lola le perroquet.
- Création sonore : Jean-Marc Istria.
- Création scénique et lumières : Pierre Galais.
Note d’intention
Au-delà du jeu de transformations de l’homme à l’animal… à l’homme dans nos précédents spectacles ("Animalité", "Un grand singe à l’Académie"), j’ai eu envie d’évoquer les relations ambigües que nous, humains, entretenons avec les animaux. Ces façons que nous avons de les aimer parfois, de les instrumentaliser souvent et de les intégrer aussi dans notre langage pour le pire et le meilleur.
Dans cette création, j’évoque, entre autres, trois sortes de relations entre l’homme et la bête.
La première : cette fascination d’aller dans l’autre. Un texte de Rilke, dans ses "Lettres à une jeune pianiste", me touche et me semble traduire au plus juste la particularité de Cyril Casmèze, cette attraction "à se glisser dans le chien, exactement en son centre, à l’endroit même qui fait qu’il est chien".
La deuxième exprime un amour évident partagé avec l’animal. La trapéziste Hélène de Vallombreuse, avec son perroquet Lola, est une sorte de "Félicité", l’héroïne d’"un cœur simple" de Flaubert.
La troisième relation questionne la place de l’homme au regard de la bête. _ J’emprunte à "L’animal que donc je suis" de Derrida, ce propos : qui est-ce que je suis ? À qui le demander sinon à l’autre ? Et peut-être au chat lui-même ?" C’est Marc Wéry qui s’y frotte sur scène.
Le versant obscur de notre relation à l’animal est porté par des dessins sur sable créés en direct et projetés sur écran par David Myriam - le mystère du regard de l’animal...
Jean-Marc Istria avec son univers sonore particulier en direct m’accompagne dans cette création physique, visuelle et textuelle, qui nous interroge nous, bêtes parmi les bêtes.
Jade Duviquet